COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CENCO SUR LE DIALOGUE ET LA SITUATION SECURITAIRE EN RD CONGO

Point de vue des Evêques de la CENCO sur la situation sociopolitique de la RDC

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CENCO SUR LE DIALOGUE NATIONAL ET LA SITUATION SECURITAIRE EN RD CONGO
 

Préambule

 

 

  1. Réunis à Kinshasa, du 19 au 20 octobre 2016, Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, Membres du Comité de suivi du processus électoral de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), nous sommes penchés sur des questions urgentes d’actualité, notamment le dialogue national convoqué par le Président de la République pour dénouer la crise socio-politique qui mine notre pays, et sur la situation sécuritaire. Ces questions ont été abordées dans l’Accord politique pour l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes en République Démocratiques du Congo (18 octobre 2016) et le Rapport final des travaux du conclave du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (4 octobre 2016).

Du dialogue national

  1. Depuis 2012, la CENCO n’a cessé d’exhorter les acteurs politiques congolais au dialogue comme voie royale de sortie pacifique de crise. La tenue du dialogue de la Cité de l’Union Africaine (UA) qui a pris fin le 18 octobre 2016 s’est inscrite dans cette dynamique. Bien que la CENCO y ait suspendu sa participation pour manque d’inclusivité, elle en a cependant encouragé la poursuite des travaux en faisant des recommandations par souci du respect de la Constitution et en vue d’un large consensus. Nous prenons acte des résolutions issues de ces assises qui peuvent contribuer au dénouement de la crise.
  2. Malgré la tenue de ce dialogue, nous sommes peinés de constater qu’à deux mois de la fin du mandat constitutionnel de l’actuel Président de la République, les acteurs politiques ne réussissent pas encore à se mettre d’accord pour trouver des solutions pacifiques et consensuelles à la crise socio-politique qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes et qui risque de plonger notre pays dans le chaos.
  3. Pourtant, il y a des points de convergence à prendre en compte dans la recherche d’une sortie de crise pacifique tant attendue par notre peuple :

1° Aussi bien les Participants au dialogue que le Rassemblement de l’Opposition sont conscients de la dégradation de la situation socio-politique et sécuritaire qui appelle des réponses urgentes ;

2° Les uns et les autres jurent par le respect absolu de la Constitution et sont d’accord sur la nécessité d’un large consensus afin d’aboutir à l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées ;

3° Tous  les protagonistes reconnaissent qu’il est matériellement difficile d’organiser ces élections avant la fin de l’année 2016 et, de fait, ils acceptent une période de transition.

  1. Par ailleurs, nous sommes préoccupés par des grandes divergences entre les différentes parties au risque de dégénérer en une confrontation violente. Il s’agit principalement :

1° de la durée de la période transitoire ;

2° de l’exercice du pouvoir pendant cette transition non prévue par la Constitution ;

3° du couplage des élections (présidentielles, législatives et provinciales).

Il s’avère urgent et nécessaire pour toutes les parties de se retrouver dans un cadre à convenir en vue d’aplanir les divergences pour l’intérêt supérieur de la Nation.

  1. En outre, le lundi 17 octobre 2016, seulement cinq juges sur neuf de la Cour Constitutionnelle ont siégé pour répondre à la requête de la CENI de reporter les élections. Nous sommes étonnés de constater que, la plus haute juridiction de notre pays, ait statué sur une matière aussi importante, sans que le quorum qui est de 7 juges ne soit atteint. Il y a de quoi s’interroger sur cette procédure.
  2. Au regard des solutions préconisées par les différentes parties, nous tenons à attirer l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale sur des points suivants :

1° Mettre en œuvre tous les moyens afin de réduire la période transitoire pour qu’elle ne dépasse pas l’année 2017 ;

2° Les recommandations visant l’exécution systématique des attributions du Parlement, du Gouvernement et de la CENI dans le processus électoral devront être formulées en termes précis, contraignants et péremptoires ;

3° Outre ses charges régaliennes, le Gouvernement de transition à constituer devra avoir comme priorité : organiser les élections, garantir le respect des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression, rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et améliorer la vie sociale de la population.

4° Dans le contexte qui est le nôtre, il est impérieux qu’il soit clairement mentionné dans le consensus à trouver que l’actuel Président de la République ne se représentera pas pour un troisième mandat, conformément à l’Article 220 de la Constitution ;

5° Pour plus de garantie et de crédibilité de la mise en œuvre des recommandations du consensus à trouver, il est nécessaire que le Comité de suivi soit renforcé par une présence active des Nations Unies.

De la situation sécuritaire

  1. Nous sommes préoccupés par la situation politique et inquiets par des informations faisant état de l’insécurité dans plusieurs endroits à travers notre pays : les massacres à répétition au Nord-Kivu, en particulier dans la Ville et Territoire de Beni, et ce, en dépit des cris d’alarme ; les tueries au Kasai-Central dues aux affrontements entre les forces de l’ordre et les miliciens du Chef coutumier Kamuina-Nsapu ; les conflits intercommunautaires entraînant mort d’hommes dans plusieurs provinces, notamment au Katanga ; les tristes événements des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa et la recrudescence du banditisme. A cela s’ajoutent la porosité des frontières, l’installation des rebelles sud-soudanais par la MONUSCO dans le Territoire de Nyiragongo (Goma), les vagues migratoires incontrôlées dans l’Est, la résurgence de groupes d’auto-défense, la menace du Gouvernement ougandais accusant la RD Congo d’héberger des terroristes au Nord-Kivu et les attaques des paroisses et de certaines communautés religieuses, notamment à Kinshasa, à Kananga et à Bukavu.
  2. Nous déplorons cette situation inacceptable. Nous condamnons toute violence d’où qu’elle vienne et nous réitérons nos sentiments de compassion à l’égard des victimes innocentes et les assurons de nos prières. Nous en appelons au Gouvernement congolais de prendre davantage la mesure de cette tragédie, notamment par l’ouverture d’une enquête indépendante, afin d’établir les responsabilités. Nous rappelons également à la MONUSCO de protéger davantage les populations civiles.  Nous prenons acte du fait que le Chef Maï-Maï, Mutanga Gédéon et une centaine de ses compagnons aient rendu les armes pour la paix, et nous demandons que justice soit faite pour les centaines de victimes de leurs exactions.

Conclusion

  1. Face à la gravité de la crise socio-politique et sécuritaire dans notre pays, nous exhortons les acteurs politiques à prendre de la hauteur en renonçant aux intérêts partisans, afin de rechercher la paix par un large consensus en tenant compte des aspirations de la population.
  2. En ce moment critique de l’histoire de notre pays, nous invitons le Peuple congolais à tenir bon et à se tourner vers le Seigneur  notre Dieu pour implorer la grâce de la paix. A cet effet, une prière pour la paix sera organisée dans toutes les paroisses à travers nos diocèses, le 20 novembre 2016, en la Solennité du Christ Roi de l’univers, à l’occasion de la clôture de l’Année Sainte du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Par ailleurs, nous encourageons tous nos compatriotes à demeurer vigilants au respect de la vie humaine, de la Constitution et de l’ordre social, notamment les institutions et symboles de l’Etat,  sans céder ni à la manipulation ni à la violence.
  3. Nous confions la réussite du processus électoral et l’avenir de notre pays à l’intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Congo, Reine de la paix. Que Dieu prenne en grâce notre peuple et bénisse notre beau pays (cf. Ps 66) !

Kinshasa, le 20 octobre 2016.

 

MEMBRES DU COMITE DE SUIVI PRESENTS A LA REUNION

 

  1. Son Exc. Mgr Marcel UTEMBI, Archevêque de Kisangani, Président de la CENCO
  2. Son Exc. Mgr Fridolin AMBONGO, Evêque de Bokungu-Ikela Administrateur Apostolique de Mbandaka et Vice-Président de la CENCO
    3.    Son Em. Laurent Cardinal MONSENGWO, Archevêque de Kinshasa
    4.    Son Exc. Mgr Marcel MADILA,  Archevêque de Kananga
    6.    Son Exc. Mgr Joseph MOKOBE, Evêque de Basankusu
    7.    Son Exc. Mgr Valentin MASENGO,  Evêque de Kabinda
    8.  Son Exc. Mgr Melchisedech SIKULI, Evêque de Beni-Butembo
    9.  Son Exc. Daniel NLANDU, Evêque de Matadi
    10.  Son Exc. Mgr Gaston RUVEZI, Evêque de Sakania-Kipushi
    11.  Son Exc. Mgr Dieudonné URINGI, Evêque de Bunia
    12.  Son Exc. Mgr Félicien MWANAMA, Evêque de Luiza
    13.  S. Exc. Mgr Edouard KISONGA, Evêque Auxiliaire de Kinshasa

REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI 21-10-2016

L’accord politique signé au terme des travaux du dialogue national à la Cité de l’Union africaine continue à susciter des réactions diverses de part et d’autre dans la presse parue en ce vendredi 21 octobre 2016, à Kinshasa. Les journaux reviennent aussi sur la journée ville morte décrétée par le Rassemblement de l’opposition le 19 octobre.
Accord dela Cité de l’UA
Le Potentiel titre à la une : «Elections en avril 2018 : un mensonge d’Etat».
Ce journal note que dans l’accord politique conclu, le mardi 18 octobre 2016, à la cité de l’Union africaine, les 300 délégués au dialogue ont convenu de mettre la Commission électorale nationale indépendante(CENI) dans les conditions d’organiser les élections en avril 2018.
Le premier cycle, poursuit Le Potentiel prévoit en couplage la présidentielle, les législatives nationales et provinciales. Au dialogue, les participants ont fait exprès d’occulter ce pari, indique ce quotidien.
Relevant qu’ils n’ont pas intégré la communauté internationale dans leur schéma, Le Potentiel souligne que « puisqu’aucune indication n’est faite sur le budget détaillé de tous ces scrutins, non seulement la tenue d’élections devient une gageure mais aussi la mise à nu d’un mensonge d’Etat. ». Seul le gouvernement est rendu financièrement responsable de l’organisation des élections. Mais puisque aucune indication n’est faite sur le budget détaillé de tous ces scrutins, non seulement la tenue d’élections devient une gageure mais aussi la mise à nu d’un mensonge d’Etat, conclut le journal. Le journal explique que
Ce quotidien s’est, peut-être, inspiré de la 13ème Tribune d’Adolphe Muzito qui expliquant pourquoi il n’a pas signé l’accord alors qu’il était parmi les participants à la Cité de l’UA, a dénoncé la même absence d’un plan budgétaire détaillé des élections.
Forum des As titre en manchette : « Adolphe Muzito : Pourquoi je n’ai pas signé l’accord». Dans une tribune, la treizième de la série, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito s’insurge contre le fait qu’il devait signer un document qu’il n’avait ni lu ni adopté au préalable, rapporte le quotidien.
En d’autres termes, en sa qualité de personnalité politique, lui et certains autres au dialogue avaient formulé certaines observations par rapport à la constitutionnalisation de la date de l’élection présidentielle, selon Forum des As.
En somme, ” l’homme des tribunes ” dit avoir refusé de signer l’accord non pas parce qu’il serait mauvais dans l’absolu mais parce qu’il y avait lieu de faire mieux, indique le journal. Adolphe Muzito s’insurge contre le fait qu’il devait signer un document qu’il n’avait ni lu ni adopté au préalable. En d’autres termes, en sa qualité de personnalité, lui et certains autres au Dialogue avaient formulé certaines observations par rapport à la constitutionnalisation de la date de l’élection présidentielle. Cette ” omission ” aux yeux de Muzito débouche sur un flou synonyme d’” un deuxième glissement inutile “.
« Tshisekedi rejette l’Accord de Kodjo ! », titre La Prospérité qui fait mention d’un « coup de théâtre au Rassemblement ». Le  Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement rejette, dans un communiqué,  avec énergie l’accord conclu à la cité de l’Union Africaine sous les auspices de l’ancien premier ministre togolais, Edem Kodjo. Car, pour Tshisekedi et ses compères, ces assises qualifiées de monologue, n’auront été qu’une grand’messe à la gloire de la pérennisation du régime actuel, rapporte le quotidien.
Reprenant intégralement ce message du Rassemblement de l’opposition, La Prospérité note que ce regroupement politique réitère son appel aux diverses autorités des Nations unies ainsi que celles de  l’Union africaine afin qu’ils prennent toutes les dispositions requises pour la convocation d’un «vrai dialogue» dans les brefs délais, parce qu’il y va de l’intérêt du Congo-Kinshasa.
Congo Nouveau dans un éditorial intitulé « Au pays de l’éternel recommencement », se désole du fait qu’alors que l’habitude démocratique de donner au souverain primaire le soin de choisir ses dirigeants commençait à prendre forme, bien que partiellement, un miracle s’opère : pas d’élection en 2016. Pour le journal, les politiques se sont substitués en « souverain primaire » par « la magie des combines dont ils sont les seuls à connaître le secret », en partageant le pouvoir derrière le dos du peuple.
Par contre, L’Avenir fait savoir que la Majorité présidentielle, à travers son porte-parole, l’Ambassadeur André-Alain Atundu, a convoqué hier la presse nationale et internationale pour saluer la bonne fin du dialogue, comme «une victoire des patriotes sur des prédictions malveillantes de la part de certains compatriotes prêts à vendre notre souveraineté pour leur projet égoïste au détriment des intérêts réels de notre peuple et de notre démocratie, conformément à la Constitution qui nous régit ».
Pour Le Vrai Modérateur, les Nations Unies et l’Union africaine sont d’accord sur les conclusions du dialogue. Ce, au-delà de la « confusion créée » par les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique.
Bilan de la « ville morte »
Au sujet du 19 octobre 2016, Le Phare annonce que la coalition des alliés du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, rend hommage à la population congolaise pour avoir répondu massivement au mot d’ordre de la « ville morte »  décrétée par le « Lider Maximo » sur l’ensemble du territoire national.
Le journal rapporte que dans un communiqué signé par son coordonnateur, Lisanga Bonganga, hier jeudi 20 octobre 2016, la coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi demandent au peuple congolais de rester soudé pour gagner la bataille de l’alternance au sommet de l’Etat le 19 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila à la magistrature suprême.
Evoquant la journée ville morte décrétée par le Rassemblement de l’opposition, L’Avenir souligne par contre que la MP constate que les Kinois commencent à se lasser de la stratégie traditionnelle d’un leader qui non seulement a perdu le sens du combat politique et la nature de celui-ci, mais également se trompe d’époque.
(L’Avenir n’a pas tort de parler de stratégie tradition elle », car il y a une certaine monotonie dans la répétition des manœuvres autour de l’acceptation des résultats électoraux et de la préparation des élections suivantes, qui encombre la vie politique congolaise, se prolonge et se répète sans cesse. Mais la monotonie est dans les deux camps et non, comme on  l’in sinue, uniquement chez Tshisekedi gâteux et radoteur.
S’il est exact que l’Opposition se montre jusqu’ici incapable de répliquer par des stratégies efficaces et répète sans cesse les manifs de rue et les « villes mortes » L’avantage de cette forme de manifestation est qu’elle a toujours un certain effet, ne fût-ce que par crainte d’événements violents. Le défaut, c’est qu’il n’y a jamais de bilan clair,  car est très facile aux deux camps en présence de proclamer chacun de son côté qu’il est vainqueur, les uns se basant, par exemple, sur une très grande absence de circulation pour parler de « ville paralysée », les autres, du passage de quelques véhicules pour parler d’un « échec », que la propagande aura vite fait de qualifier de « cuisant ».
Certes, on ne peut qu’approuver des dirigeants qui ne souhaitent pas provoquer de répression, presque toujours sanglante. Mais il faut tout de même bien constater que compter uniquement sur des opérations de « désobéissance civile » ou des manifestations pacifiques pour faire partir un pouvoir aussi fermement cramponné et prêt à tout que celui  de JKK revient à peu près à partir à la chasse au lion en n’étant armé que de tapettes à mouches !.
Mais la partition jouée par le pouvoir est, elle aussi, toujours la même depuis les « Concertations » de 2012 : on propose des discussions, on en réduit la représentativité et la portée en en faisant des Congrès de la MP, avec quelques figurants alléchés par l’annonce, également répétée à chaque fois, d’un « nouveau gouvernement. Il est difficile de trouver mieux que le spectacle  de la bousculade et du grenouillage en cours pour accéder à une Primature qui ne sera de toute façon acquise qu’à la fin décembre, pour montrer que la loi fondamentale en RDC n’est pas la Constitution, mais la Loi de l’Entrecôte. On se soucie peu de perdre du temps, puisque cela permettra d’attendre le 8 novembre, date à laquelle l’identité de la future administration américaine sera connue, et de disposer d’un « accord politique » signé, ce qui permettra de « clôturer le Dialogue », sans avoir touché, ni au manque de crédibilité d’élections sans recensement préalable de la population, ni au manque de légitimité du pouvoir issu de celles de 2011. On pourra alors se lancer dans le coup de force pour refuser l’ouverture d’un « second dialogue ». C’est à dire qu’on fera une fois de plus le coup de « Les chiens aboient, la caravane passe », étant entendu que la « caravane » sera une colonne de blindés !
Le « Dialogue » en soi n’était pas une mauvaise idée. Mais il aurait fallu tenir compte de quelques faits.  Et, disons-le tout net : les « plans de sortie de crise » proposés jusqu’ici n’en tiennent souvent pas compte du tout
1° – Le « dialogue inclusif » n’a jamais commencé. Le mot « dialogue » suppose une sécurité physique et une liberté de parole dont on ne peut disposer dans le « bunker » de l’OUA à proximité des troupes de JKK. Le mot « inclusif » signifie que tout le monde doit y être. Or, la Majorité présidentielle, une frange (minoritaire) de l’opposition et de la société civile, cela n’est pas « inclusif ». C’est un congrès de la MP avec des invités. L’idée de ce « dialogue inclusif » n’était peut-être pas mauvaise, mais alors il fallait, avant de commencer la moindre discussion, y obtenir la présence de l’UDPS, du MLC  et tutti quanti et ne pas perdre en route la Cenco, l’OR etc… Dans l’état actuel des choses, comme disait récemment Le Phare, on n’a encore eu qu’un « dialogue entre la Majorité présidentielle et une frange non représentative de l’opposition et de la société civile », c’est-à-dire rien.
2° – Pourquoi se soucie-t-on tant de savoir si la fin du « mandat » du « Président » Kabila serait conforme à la Constitution, alors que la Constitution a été non pas violée, mais chiffonnée, jetée à terre et foulée aux pieds pour le maintenir au pouvoir en 2011 après des élections NULLES[1]. Elles avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus  aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ». La réalité, c’est que l’usurpateur doit s’en aller. Si l’on a l’occasion de le faire partir « en douceur » en lui accordant un délai jusqu’en décembre pour faire ses malles, tant mieux. Sinon, qu’il subisse la violence qu’il a déjà infligée à tant d’autres !
3° – Il faut donc remettre à l’endroit les notions de légalité et d’illégalité qui, pour le moment sont cul par-dessus tête. La Constitution doit être remise en vigueur après une parenthèse pendant laquelle elle a été suspendue par un coup d’état. Il faut que les élections de novembre-décembre 2011 reçoivent la suite qu’elles méritaient : l’annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections.
4 – La remise en état de la maison « Congo » après le désordre causé par un cambriolage demandera certainement du temps, ce qui rend inévitable une période de transition. Cela posera sans doute moins de problème si l’on a la certitude du départ de Kabila. Il serait très souhaitable que l’on s’inspirât de l’expérience acquise ailleurs en Afrique dans ce domaine et que, comme au Burkina ou en RCA, on décrète que les animateurs de la Transition ne pourront pas être candidats aux prochaines élections qui auront lieu après recensement.
Il est essentiel de garder en mémoire que la RDC vit toujours sous un régime illégitime, depuis les élections de 2011. Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu’une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l’annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. En d’autres termes, il y a en RDC un Président, des ministres, des autorités DE FAIT. Il n’y en a plus  aucune qui puisse légitimement se dire « autorité de droit ».   NdlR)
Divers
« Qui de Kamerhe, Kengo, Ruberwa ou de Mokonda va l’emporter ? », s’interroge L’Observateur qui évoque «une guerre ouverte pour la Primature », après le dialogue dont les conclusions attribuent la Primature à l’Opposition.
La Percée  remarque qu’après avoir posé plusieurs actions visibles sur toute l’étendue de la RDC, « Maman Olive Lembe est portée disparue ». Pour le journal, la Première dame a investi presque dans tous les secteurs de la vie humaine.
La Tempête des Tropiques titre « Prévention des violences en RDC : La CPI met en garde les politiciens congolais »
« Les événements malheureux des 19 et 20 septembre dernier  ont poussé le bureau de Mme Fatou Bensouda à dépêcher une mission dans la capitale congolaise.
Après les événements malheureux des 19 et 20 septembre dernier, Mme le Procureur en chef de la Cour Pénale Internationale(CPI), Fatou Bensouda a dépêchée une mission de prévention à Kinshasa afin de s’enquérir de près de la situation.
Cette mission conduite par Amadi Ba a rencontré plusieurs acteurs politiques de la Majorité, de l’opposition au dialogue, du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement ainsi que des acteurs de la société civile.
Dans un entretien avec la presse hier jeudi 20 octobre 2016, Amadi Ba a expliqué l’objectif de la visite à Kinshasa qui entre dans le cadre de la prévention des violences et non une mission d’enquête. Il a, à cette occasion, lu la déclaration de Mme Fatou Bensouda, en rapport avec la mission qu’il vient de conduire pour le compte du Bureau du Procureur de la CPI du 16 au 20 octobre 2016.
Cette  délégation du Bureau de Mme le Procureur Fatou Bensouda est venue à Kinshasa, pour réitérer sur place l’appel de la CPI « à toutes les parties potentiellement impliquées et à tous les acteurs congolais, quelle que soit leur qualité officielle ou affiliation politique, pour qu’ils fassent preuve de retenue et veillent tout particulièrement à s’assurer qu’eux-mêmes, leurs partisans, sympathisants et agents s’abstiennent, en tout temps et en tout lieu, de tout acte de violence criminelle contre les individus et les biens, et à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir la commission d’un tel acte ».
En effet, l’envoi de cette mission du Bureau du Procureur de la CPI à Kinshasa s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour accroître la surveillance de la situation en RDC où cette instance judiciaire dit continuer à travailler.
Au travers la déclaration lue hier jeudi 20 octobre au CEPAS à Kinshasa-Gombe, Fatou Bensouda a martelé « que  toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes relevant de la compétence de la CPI est passible de poursuites pénales ; le Bureau n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour traduire en justice les personnes responsables en conformité avec le principe de complémentarité ».
Elle  a remercié « tous les acteurs qui ont rencontré la délégation de son bureau durant sa mission, à l’occasion de laquelle ses émissaires ont pu rencontrer des membres du Gouvernement de la RDC, des autorités politiques et judiciaires congolaises civiles ou militaires, des représentants des partis politiques impliqués dans le dialogue national, de la société civile et des médias ».
La répression sanglante des manifestations des 19 et 20 septembre dernier
« La République démocratique du Congo (« RDC » ) est un pays de situation sur le territoire duquel mon Bureau mène depuis 2004 des enquêtes et des poursuites contre les auteurs de crimes atroces relevant du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et qui ont à ce jour conduit à l’émission de six mandats d’arrêt », peut-on lire dans la déclaration de Mme Fatou Bensouda.
Cette dernière reste très affectée par les  évènements malheureux intervenus à Kinshasa en septembre 2016 et certains actes observés à cette occasion. « Il n’y a pas de place pour la violence », dit-elle. Ces actes, largement relayés par l’opinion publique nationale et internationale, sont sources de préoccupations sérieuses, justifiant sa déclaration du 23 septembre 2016 sur les récentes violences survenues à Kinshasa.
Fatou Bensouda est déterminée à poursuivre résolument les efforts en RDC conformément au mandat de son Bureau.  
« Je  veux rappeler que rien ne peut justifier la commission d’actes prohibés par le Statut de Rome, quel que soit le temps ou le lieu. La violence criminelle n’est pas une option, elle ne peut être tolérée, d’où qu’elle vienne et quelle que soit la qualité de son auteur », a aussi insisté Mme le Procureur de la CPI.
Dans sa déclaration du 23 septembre dernier avant la mission de son bureau conduite par Amadi Ba, Fatou Bensouda avait reconnu « qu’il est impératif que toute activité et toute action sur le territoire de la RDC, quel que soit son acteur, sa nature et sa forme, se déroule avec extrême retenue et sens de responsabilité ; et que tout comportement de violence contraire au Statut de Rome soit évité en tout temps et en tout lieu
».

DR Congo in Crisis – new HRW blog

En français ci-dessous.

 

Dear all,

 

Human Rights Watch started a blog this week on human rights developments related to the political crisis in the Democratic Republic of Congo. We’ll be using the blog to provide real-time updates, reports from the field, and other analysis and commentary to help inform the public about the ongoing crisis and to urge policymakers to act now to help prevent an escalation of violence and abuse in Congo – with potentially volatile repercussions across the region.

You can access the blog here: https://www.hrw.org/blog-feed/democratic-republic-congo-crisis

And here are links to the first posts:

October 21, 2016

Coalition Proposes Road Map to End Congolese Political Crisis

https://www.hrw.org/content/295565

October 20, 2016

Protests Across the DR Congo

https://www.hrw.org/content/295428

October 19, 2016

DR Congo’s National Dialogue Fails to Resolve Political Impasse

https://www.hrw.org/content/295340

October 18, 2016

ICC Delegation in DR Congo

https://www.hrw.org/content/295300

October 17, 2016

EU Preparing Targeted Sanctions against Senior DR Congo Officials

https://www.hrw.org/content/295290

All the best,

Ida

Cher tous,

Human Rights Watch a commencé un blog cette semaine sur les développements liés aux droits humains et la crise politique en République démocratique du Congo. Nous ferons usage de ce blog pour fournir des mises à jour en temps réel, des rapports de terrain, ainsi que d’autres analyses et commentaires pour aider à informer le public sur la crise actuelle et pour exhorter les décideurs politiques à agir maintenant pour aider à empêcher une escalade de la violence et des violations des droits humains en RD Congo – avec de possibles répercussions volatiles dans toute la région.

 

Vous pouvez accéder au blog en cliquant ici : https://www.hrw.org/fr/blog-feed/la-republique-democratique-du-congo-en-crise

 

Et voici les liens vers les premiers articles :

 

Le 21 octobre 2016

Une coalition propose une feuille de route pour mettre fin à la crise politique en RD Congo

https://www.hrw.org/fr/content/295569

 

Le 20 octobre 2016

Manifestations et « villes mortes » à travers la RD Congo

https://www.hrw.org/fr/content/295437

 

Le 19 octobre 2016

Le dialogue national de la RD Congo ne parvient pas à surmonter l’impasse politique

https://www.hrw.org/fr/content/295344

 

Le 18 octobre 2016

Une délégation de la CPI en RD Congo

https://www.hrw.org/fr/content/295309

 

Le 17 octobre 2016

L’UE s’apprête à prendre des sanctions ciblées contre de hauts responsables de la RD Congo

https://www.hrw.org/fr/content/295215

 

Bien cordialement,

Ida

Ida Sawyer

Senior Researcher

Human Rights Watch

ida.sawyer@hrw.org

Twitter: @ida_sawyer

Rights Monitors, DRC at Odds Over Death Toll in September Protests

 

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FILE – Congolese opposition supporters chant slogans during a march to press President Joseph Kabila to step down in the Democratic Republic of Congo’s capital, Kinshasa, Sept. 19, 2016.

U.N. human rights monitors Friday released preliminary findings into violent protests last month in the Democratic Republic of Congo. The U.N. says at least 53 people were killed, nearly all of them at the hands of security forces.

Four policemen were killed by protesters and 48 protesters were killed by state actors, the rights monitors have confirmed.

Human Rights Watch has released similar findings.

“As of now, we’ve confirmed that at least 56 people were killed by security forces,” said Ida Sawyer, DRC researcher for the rights group. … “And we’ve received credible reports of over 30 other victims killed by security forces, and we’re still working to verify those reports.”

Government blames protesters

The government says 32 people were killed in the violence, from September 19 to 21. Security forces clashed with protesters during an opposition demonstration over delayed elections.

The government’s report says most of the violence was carried out by armed protesters. The opposition disputes that claim, as do local and international human rights monitors.

Congolese Minister of Interior and Security Evariste Boshab told reporters that the violence was “a premeditated, and meticulously executed criminal act” by the protesters, and that the government will bring those responsible to justice.

‘Justice lifts up a nation’

Meanwhile, in Kinshasa the families of the victims still want answers.

“It is justice that lifts up a nation,” the brother of one those killed told VOA. “When there is no justice, impunity can make people do a lot of things.”

He said he rushed to the scene as soon as he heard his brother had been shot, but his brother’s body had been taken to the morgue. The family went there, he said, but they were turned away, and were told an investigation was underway.

The government later offered his family, and the families of other victims, $5,000 each for funeral costs.

Investigation hurdles

The U.N. and other researchers say investigating the violence hasn’t been easy.

Georges Kapiamba, a human rights lawyer and president of the Congolese Association for the Right to Justice, said health care personnel were told not to share information with NGOs. In most clinics, he added, security agents were there to ensure those instructions were enforced.

Sawyer of the Human Rights Watch says the bodies of some missing people were found days after the events.

“We’ve also documented how some of the bodies that were taken away by the security forces were dumped into the Congo River. … So these practices seem to be an attempt by the security forces to try hide the evidence or make it more difficult for families to organize funerals.”

The prosecutor of the International Criminal Court wrapped up her visit to the Congo on Thursday.

Fatou Bensouda expressed serious concern about last month’s events and called on all actors to exercise restraint.

Radio Okapi GOMA CONDUCTEUR D’ANTENNE de ce JEUDI 20 OCTOBRE 2016

RADIO OKAPI/GOMA

CONDUCTEUR D’ANTENNE de ce JEUDI 20 OCTOBRE 2016

 

A. KINSHASA

 

1- La RDC et le Rwanda ont signé ce jeudi à Rubavu au Rwanda, un accord sur un régime commercial simplifié. L’accord vise à faciliter la vie à plus de 45 milles personnes qui font le petit commerce transfrontalier entre ces deux pays. Que prévoit ce protocole d’accord ?  Freddy BIKUMBI qui était présent lors de sa signature nous en donne les détails.

La signature de ce protocole d’accord marque déjà le début de l’application de ce régime commercial simplifié qui concerne uniquement les petits commerçants du Rwanda et de la RDC. L’accord définit un petit commerçant comme celui qui a un capital variant entre 1 à 2 mille dollars américains. Il s’agit donc là, de la matérialisation de la vision de la COMESA (la communauté économique des pays de l’Afrique de l’Est), en vue d’alléger les frais des douanes aux petits commerçants transfrontaliers et d’éliminer les taxes illégales à la frontière. Pour la RDC, c’est le ministre du commerce, NEFERTITI NGUDIANZA KISULA qui a apposé sa signature sur le document. Voici, ce qu’elle en dit: Les petits commerçants des deux pays sont venus nombreux à l’hôtel pour marquer leur présence lors de cette cérémonie. Ils ont demandé à être sensibilisés sur le contenu de ce document dont la compréhension, d’après eux,  les aiderait à éviter les tracasseries dont ils ont été toujours victimes au niveau de la frontière RDC-Rwanda. De retour de RUBAVU au Rwanda. Enrobé/ Freddy Bikumbi

 

2- Le Parlement d’Enfants du Nord-Kivu  procède depuis ce jeudi à Goma,  à l’enregistrement des enfants orphelins des militaires. C’est pour les accompagner dans la recherche de leurs droits. Rejoignons Denise Lukesso depuis Goma, pour en savoir un peu plus. Bonjour Denise ! En quoi va consister cet accompagnement?

 DLKS :  D’abord, vous connaissez la situation du Nord-Kivu où beaucoup d’enfants, de militaires notamment, ont perdu leurs parents dans les différentes guerres successives qu’a connues cette région.. Ces enfants cherchent donc aujourd’hui à rentrer dans leurs droits. Et pour cela, ils ont sollicité un accompagnement du parlement d’enfants pour réclamer  ces droits en tant qu’AYANTS DROIT. Certains, qui se sont confiés à nous, disent qu’ils sont abandonnés à leur triste sort, bien que leurs parents soient morts sous le drapeau. Ils disent qu’ils ne bénéficient pas, par exemple, de la pension de leurs parents après leur disparition, malgré des multiples démarches auprès de la hiérarchie militaire. Conséquence ? Nombre d’entre eux ont abandonné le chemin de l’école, faute de moyens. Je signale que l’opération va durer 3 jours, et pour cette première journée, 83 enfants orphelins ont été déja enregistrés par la Commission Monitoring.

 

Studio : Mais pourquoi, ont – ils choisi le Parlement d’Enfants pour orienter leurs plaintes ?

 

DLKS : Ils disent que  plusieurs tentatives pour rencontrer les responsables militaires dans la région afin de résoudre cette question, sont restées vaines. Pour répondre à votre question, le Parlement d’Enfants, comme institution provinciale qui protège les droits des enfants, plaide aussi pour le respect de leurs droits. Voilà, pourquoi, ils ont saisi cette institution afin justement de plaider leurs causes. Converse/ Denise Lukesso

 

3- Le Commandant de la PNC, sous-commissariat de Kikuku aurait finalement été assassiné par son adjoint. C’est en tout cas la version soutenue par les sources civiles et policières en territoire de Rutshuru. Kikuku est le chef-lieu de la chefferie de Bwito, à plus d’une centaine de kms au nord-ouest de Goma.  Le présumé auteur de cet assassinat, arrêté hier mercredi, vient d’être transféré au chef-lieu du territoire, indiquent les sources administratives locales. Bernardin Nyangi…. 

 Le Sous-lieutenant Bahati Shilain n’a pas été tué dans une embuscade d’hommes armés inconnus, contrairement aux informations nous parvenues hier mercredi. Plutôt, il rentrait à sa caserne, accompagné de son garde de corps, quand il a été tué par balles à environ 50 mètres du poste de police, précisent les sources administratives locales. Le tireur aurait tenté aussi de tuer le garde de corps qu’il a grièvement blessé au niveau de la hanche, indiquent ces sources. Il est actuellement pris en charge à l’hôpital de Katwe, à quelques kilomètres de Kikuku. Le même tireur aurait tenté aussi de s’attaquer à un autre policier commis à la garde du cachot quand les FARDC sont intervenus. L’armée a dû interpeller tous les policiers affectés au sous-commissariat de Kikuku. Après enquêtes, seul l’adjoint du feu commandant, l’adjudant-chef Kejo RWAMAKUBA a été retenu comme principal suspect dans cet assassinat. Il est déjà transféré à Rutshuru, au chef-lieu du territoire.

 

B. NEWS LOCALES

 

1- « Il faut donner la parole aux femmes, promouvoir les initiatives des femmes qui ont réussi pour implanter une image positive des femmes dans nos communautés ». C’est entre autre l’un des sujets sur lesquels près de 20 professionnels des médias ont échangé mardi à Goma. C’est lors d’un atelier de deux jours organisé par Rcn Uhaki safi en partenariat avec l’union congolaise des femmes des médias, Ucofem et journalistes en danger, JED, atelier clôturé mercredi. Mme Anna Mayimuna, Directrice générale de l’Ucofem souligne que les medias présentent une société dans laquelle les hommes ont plus la parole. Cet échange avait pour but d’amener les journalistes à aborder leurs sujets avec la perspective du genre. Valentine Baeni, l’une des participantes reconnait l’importance de ces échanges. (En swahili, C’est Jonathan Kombi qui intervient) Son/Rosalie Zawadi

2 Au moins 2 militaires fardc tués. C’était lors d’une attaque de leur position, mardi à Buhimba, entre Kinyandoni et Busanza. C’est à environ 6 kms à l’est de Kiwanja en territoire de Rutshuru. Selon le porte-parole de la 34ème Région, le Major Ndjike Kaiko, la position FARDC a été attaquée par surprise par des présumés FDLR/Rudi. C’était aux environs de 19 heures, précisent d’autres sources à Rutshuru. Celles-ci soulignent que le bilan serait beaucoup  plus lourd ; ce qui expliquerait la panique au sein des populations de cette zone, depuis mercredi. Le Major Ndjike précise qu’une opération de ratissage a été déclenchée pour stabiliser la zone.  Brève/Bernardin Nyangi Mulondani 

3-  Le Parlement d’Enfants du Nord-Kivu dénonce et condamne l’utilisation des enfants lors des manifestations politiques. Selon le chargé de la protection des droits des enfants au sein de cette institution, l’enfant, ne doit pas être utilisé à des fins politiques. Il interpelle la conscience des acteurs politiques à protéger plutot les enfants. Fiston Muderwa, au micro de Denise Lukesso…Son

4-  A Goma, 3 maisons en planche sont partie en fumée mercredi dans l’après-midi  au  quartier Kahembe sur l’avenue Bahizi, non loin du marché Kahembe. Selon les témoignages recueillis sur place, la cause de l’incendie n’est pas connu. Mais s’il n’y a pas eu de perte en vies humaines, les dégâts matériels sont importants. Les populations de ce quartier qui ont tenté de faire appel au service de la protection civile déplorent son inefficacité.  Elles demandent aux autorités compétentes de redonner du souffle à ce service afin qu’il puisse faire face aux incendies récurrents à Goma. C’est comme le dit ici, cette femme en colère.Son/Bernardine Diambu

5- Au Nord-Kivu, l’impact négatif des exactions et massacres des rebelles ADF sur les populations paysannes en territoire de Beni est chiffré à près de 2 milliards de dollars américains, d’octobre 2014 à aujourd’hui. C’est le résultat d’une enquête menée par la Ligue des Organisations des Femmes Paysannes du Congo, LOFEPACO, auprès des populations de Beni, actuellement en déplacement en territoires de Beni et de Lubero… Rosalie Zawadi.

C’est en interrogeant les déplacés sur leurs activités agricoles avant leur déplacement forcé que la LOFEPACO est arrivée à ce résultat. Ces familles ont déclaré avoir abandonné des champs de cacao, café, riz, arachides, huile de palme, haricot et autres. Madame KAVIRA KAGHOMA Véa, Secrétaire Exécutive de la LOFEPACO, explique que l’estimation des pertes est basée sur le rendement moyen par hectare sur 3 ans. …Madame Vea Kaghoma regrette la persistance de l’insécurité dans le territoire de Beni qui plonge ces familles, jadis autonomes, dans une situation de grande précarité…….La Ligue des Organisations des Femmes Paysannes du Congo, LOFEPACO, demande au gouvernement et ses partenaires de tout mettre en œuvre pour le retour rapide de la sécurité dans le territoire de Beni. Notons que cette enquête a été publiée à l’occasion de la journée mondiale de la femme paysanne, le 15 octobre dernier. Enrobé/Rosalie Zawadi

 

6- En Sport, poursuite du championnat local de l’entente urbaine de football de Goma, EUBAGO. Ce mercredi, le DC Volkeno a subi la supériorité de l’AS Kabasha à l’issue d’un match qui s’est soldé par 5 buts à 0. Au programme, ce vendredi, le FC Balinda Amani s’expliquera avec le FC Nyiragongo; samedi, le TP Imana croisera le fer avec le FC Bujovu et l’AS Bwendera affrontera le DC Vijana. Dimanche, l’Oc Afia Sport se mesurera à l’AS Mont Rwenzori et le RC Goefoot jouera contre le DC Espoir. Au compte du championnat de la ligue nationale de football, Zone Est; dimanche, à 13h30, l’AS Capaco de Beni s’expliquera avec l’AS Nika de Kindu, tandis que l’AS Dauphins noirs affrontera le DC Virunga à partir de 15h30. Tous ces matchs se joueront au stade les Volcans de Birere. Les résultats vous seront livrés dans nos prochaines éditions./Marc Maro Fimbo

7- L’Alliance des autorités traditionnelles du territoire de Walikale plaide auprès des autorités provinciales pour la  matérialisation du projet d’installation des comités locaux de paix et développement dans leur entité à l’instar d’autres territoires. Ces chefs se disent inquiets de voir cette promesse restée lettre morte depuis plusieurs mois. Pour ces chefs, l’installation de ces CLPD pourrait les aider à résoudre pacifiquement certains conflits qui pourraient naitre dans leurs entités sans recourir à la justice. Mwami Bamongo, chef de groupement Luberike et président de cette alliance, au micro de Denise Lukesso… Le Starec parle d’insuffisance des moyens de la part de son partenaire le PNUD, pour la mise en place de ce projet dans le Walikale. Son+pied/Denise Lukesso

.-C. GRANDS FORMATS

 

A.DOSSIER du jour : La RDC et le Rwanda ont signé ce jeudi, un accord sur un régime commercial simplifié. L’Accord vise à faciliter la vie à plus de 45 milles personnes qui font le petit commerce transfrontalier entre ces deux pays. Que prévoit ce protocole d’accord ? Et quels avantages les petits commerçants transfrontaliers peuvent-ils en tirer ? A découvrir dans notre dossier du jour avec Freddy Bikumbi

B. INVITE du jour: Notre invité du jour est le professeur MBOKANI KAMBALE BULAMBO, Directeur général de l’Institut Supérieur des techniques Appliquées, ISTA/Goma. Dans cet entretien avec Radio Okapi, il va revenir sur les problèmes qui ont retardé la rentrée académique à l’ISTA et les mesures du comité de gestion contre les étudiants indisciplinés qui entravent la bonne marche de cette institution. Professeur MBOKANI s’entretient ici avecChristian Mapendano…

C. MAGAZINE : “En tant que jeune, comment puis-je m’engager dans le processus électoral”. C’est le thème d’une hirondelle débat organisé ce jeudi à Goma. Les experts ont répondu aux questions des jeunes, visiblement très intéressés par la question électorale.  Le débat entre dans le cadre de la campagne de la Fondation Hirondelle intitulée jeune et élections. C’est un magazine de Rosalie Zawadi.

Ville-morte réussie, Lisanga Bonganga : « le Peuple donne raison à Tshisekedi »

Ville-morte réussie, Lisanga Bonganga : « le Peuple donne raison à Tshisekedi »

 

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L’opposant, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le leader de la plateforme regroupant tous les Alliés d’Étienne Tshisekedi a félicité le peuple congolais pour avoir suivi le mot d’ordre du Rassemblement. Les congolais, en restant à la maison, ont désavoué l’accord du dialogue militaire du camp Tshatshi a dit ce lieutenant de Tshisekedi. Le peuple a suivi le message d’Étienne Tshisekedi, explique le chef de file du Front du Peuple (FP).

De Kinshasa en passant par Goma, Beni, Butembo et partout ailleurs au pays, la paralysie a été totale. Preuve, selon lui, de l’échec du dialogue de Kabila qui n’ a résolu que le problème de partage du pouvoir, au lieu de se pencher sur la vraie crise s’est offusqué l’ancien député national.

A quelques mois de la fin du mandat du président sortant, Lisanga Bonganga appelle au vrai dialogue, avant qu’il ne soit trop tard. Notre souci, c’est de résoudre les vrais problèmes et non le partage du gâteau déclare-t-il. D’ailleurs, prévient-il, le 19 décembre, aucune institution ne sera légitime.

Que deviendra le pays parce que même le parlement tombera dans l’illégitimité, feint de s’interroger Bonganga. Il faut retrouver la raison conseille-t-il à la Majorité présidentielle.

Pour Lisanga, les résolutions du dialogue made in Kabila sont réjétées par la population. «La seule solution qui reste, c’est le vrai dialogue. Et rien d’autre» conclut-il.

RDC : l’UE envisage des sanctions, appelle à un vote en 2017

RDC : l’UE envisage des sanctions, appelle à un vote en 2017

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“Des élections doivent avoir lieu au plus tôt, et pas plus tard qu’en 2017”

L’Union européenne va préparer des sanctions économiques contre la République démocratique du Congo (RDC), à moins que la coalition au pouvoir qui a repoussé à avril 2018 l’élection présidentielle prévue en novembre n’organise le scrutin l’année prochaine, rapportent des diplomates.

Le président Joseph Kabila devait quitter ses fonctions le 19 décembre à l’issue de deux mandats présidentiels, conformément à la Constitution qui lui interdit de se représenter pour un troisième. Selon les mêmes diplomates, une partie de l’opposition, l’Union pour la nation congolaise (UNC), s’est accordée avec sa coalition pour reporter l’élection, et maintenir Joseph Kabila dans ses fonctions tout en offrant le poste de Premier à un représentant de l’opposition.

Le reste des partis d’opposition dénonce un projet visant à maintenir le président au pouvoir. Le report du scrutin a déclenché le mois dernier deux journées de manifestations, des dizaines de personnes ont péri à Kinshasa dans des violences.

“Des élections doivent avoir lieu au plus tôt, et pas plus tard qu’en 2017”, a déclaré un diplomate européen impliqué dans les discussions.

“Etant donné la situation, nous somme prêts à envisager des sanctions et le travail a déjà commencé”, a-t-il ajouté. Les ministres des Affaires étrangères européens se réunissent lundi au Luxembourg, et sont susceptibles de s’accorder sur une déclaration commune soulignant la possibilité de sanctions, comme un gel des avoirs ou des interdictions de voyage.

“L’UE utilisera tous les moyens à sa disposition, notamment des mesures restrictives individuelles”, annonce un projet de déclaration consulté par Reuters, qui entend viser “les responsables de graves violations des droits de l’homme, ceux qui encouragent la violence”.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, pourrait être chargée d’imposer ces sanctions visant potentiellement de hauts responsables policiers et des membres des forces de sécurité, avant d’être élargies dans un second temps à des responsables gouvernementaux, si les progrès du calendrier électoral tardent.

L’UE a lancé une enquête indépendante sur les heurts meurtriers de septembre et réclame des discussions pour un nouveau calendrier des élections présidentielles et législatives.

La Belgique, ancien colonisateur du pays, incite ses partenaires européens à réduire la durée des visas diplomatiques accordés aux responsables congolais, après les avoir limités à six mois de son côté, rapporte un diplomate.

Avec Reuters

POLITIQUE: Le peuple rejette Kodjo et consorts

POLITIQUE: Le peuple rejette Kodjo et consorts

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Le rejet total, par le peuple congolais, du dialogue non inclusif piloté par le Facilitateur Kodjo et de l’Accord politique qui vient de le sanctionner est sans appel.

Cette lourde sanction populaire a eu comme effet immédiat l’adhésion massive des millions de Congolaises et Congolais de Kinshasa et du Congo profond à la journée « ville morte » d’hier mercredi 19 octobre 2016, décrétée par le « Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement ». Ce message fort s’est traduit par la paralysie totale de l’administration publique, des établissements d’enseignement public et privé tant de la maternelle, du primaire, du secondaire que du supérieur, des activités commerciales, des entreprises et services tant publics que privés, etc.

Au-delà de la journée « ville morte », on a assisté au décor d’un « pays mort ».

Les masses ont largement suivi le mot d’ordre de la véritable opposition consistant à adresser un « carton jaune » au Chef de l’Etat actuellement en fonctions, afin de lui rappeler la « consommation » du premier mois d’un paquet de trois précédent l’expiration de son second et dernier mandat, le 19 décembre 2016. Que tout un peuple ait décidé de sacrifier ses occupations quotidiennes pour protester contre la « messe noire » de la Cité de l’Union Africaine, synonyme de violation délibérée de la Constitution et du passage en force du pouvoir en place et ses alliés vers le « glissement » du calendrier électoral devait pousser à une profonde méditation.

Kodjo et consorts, dans leur entêtement d’ignorer les attentes du peuple au sujet de son besoin de changement de gouvernance au sommet de l’Etat de manière démocratique, devraient se sentir interpellés par le « carton jaune » d’hier mercredi, qui leur est aussi adressé. Il est clair que le rejet du forum de la Cité de l’Union Africaine entraîne ipso facto celui de ses « Résolutions ». Ceux qui n’ont pas voulu écouter la voix du peuple devraient néanmoins retenir que celui-ci ne se reconnaît ni dans le report des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales à l’hypothétique échéance d’avril 2018 ; ni dans le nouveau gouvernement à mettre en place sous la direction d’un Premier ministre d’une opposition factice, en violation totale des prescrits de la Constitution ; ni dans la nouvelle « Transition » de plus de 24 mois que viennent de s’octroyer les futurs jouisseurs de la République, encore moins dans le Comité de suivi de l’Accord politique, une structure anti-constitutionnelle sur toute la ligne.

L’avertissement populaire du mercredi 19 octobre 2016 s’adresse à tous ceux qui ont résolu de brouiller toutes les pistes de la démocratie à travers un Accord politique où ils ont expressément omis de souligner que l’actuel Chef de l’Etat, qui a épuisé ses deux mandats, ne peut plus postuler pour un troisième. Il s’agit d’une sévère mise en garde à tous ceux qui comptent sur l’usure du temps pour sortir de leurs manches, en 2018, leur agenda caché fondé sur une révision constitutionnelle, en vue de déverrouiller complètement les articles relatifs à la limitation du nombre des mandats présidentiels, à l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, au plafonnement de la durée du mandat présidentiel à cinq ans, etc.

Très éveillé politiquement, à la différence de son aîné de 1960 qui gobait les propos des pères de l’indépendance comme paroles d’évangile ou de celui de 1970 qui n’avait pour alternative que le vote du « vert » pour soi-disant garantir la paix, la stabilité et le progrès socio-économique de la Nation, le Congolais du 3me millénaire entend exercer pleinement son droit de souverain primaire par la voix des urnes. Ce 19 octobre 2016, il a exprimé clairement son refus d’être mené en bateau par des marchands de promesses sur des lendemains enchanteurs, alors que son vécu quotidien ne fait que se dégrader, au point de le placer dans le box des citoyens les plus miséreux de la planète. Si un tel message n’a pas été compris par ses destinataires, il faudrait en conclure que ceux-ci voudraient absolument le pousser à s’exprimer autrement.

 Kimp/Le Phare